Jennifer s’en est allée cette nuit…

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Si l'attention du public et des décideurs a été fortement orientée vers les unités des soins intensifs depuis deux ans, il est important d'explorer les effets collatéraux des mesures sanitaires sur la vie des adolescents et jeunes adultes.

Jennifer est une jeune adulte de 18 ans. Comme beaucoup d’autres. Elle est pétillante. Elle mord dans la vie. Elle est entrée au CEGEP en septembre 2020. Comme ses collègues, elle a fait sa formation essentiellement en virtuel… Elle a tenu le coup, malgré tout. Elle a des parents en or. Un beau réseau d’amies. La vie était pleine de promesses.

Pendant la première période de confinement, elle avait trouvé la vie plus difficile, mais elle se consolait en pensant à ces personnes âgées qui mourraient seules sans présence réconfortante.

Parfois, elle avait le cœur lourd. Heureusement, ses parents aimants la soutenaient.

Elle prenait soin aussi de sa petite sœur, un peu plus rebelle qu’elle. Elle tempérait ses ardeurs.

Sa bonne humeur reprenait le dessus pour entraîner la cadette et trouver leur part de bonheur.

ILS ONT CHOISI DE SAUVER DES VIES

Elle a accepté, comme d’autres jeunes, de ne pas voir Mathys, son amoureux, pendant des semaines. Ils se voyaient par visioconférence. Le manque est devenu toutefois de plus en plus intense.

Le jeune homme a suivi lui aussi les consignes de la Santé publique. Il a fait des jeux vidéo durant des heures « pour sauver des vies » disait-on dans toutes les radios.

Les parents de Mathys ont, au début, essayé de limiter l’accès aux jeux vidéo. Or, c’est un jeune responsable qui devient tout doucement un adulte. Ils ne peuvent plus orchestrer la discipline de la même manière que lorsqu’il était plus jeune, et ce, même s’il vit encore sous leur toit.

Et puis, le confinement a tellement restreint la vie sociale de leur fils qu’ils ne savaient plus comment lui permettre de maintenir des « contacts » avec ses amis autrement que par l’exploration d’un univers virtuel de plus en plus violent.

Jennifer aussi a essayé de sensibiliser son chum. Elle voulait tellement maintenir leur douce relation. Avant le début de la crise, ils étaient beaux à voir. Cela faisait plusieurs années qu’ils se fréquentaient. Ils avaient des plans. Ils étaient sérieux. Engagés. Heureux.

Terminant leur secondaire en mode virtuel au printemps 2020, ils étaient donc passés tous les deux aux CÉGEP dans l’option qu’ils avaient choisie.

Ils étaient heureux, malgré tout, que leurs aspirations puissent se concrétiser. Ils n’étaient pas dans la même institution, alors ils avaient opté pour les résidences.

Puis, ils sont retournés chez leurs parents respectifs quand ils ont compris que leur première année collégienne se ferait en mode virtuel.

CONTRE MAUVAISE FORTUNE, BON COEUR

Si Jennifer faisait contre mauvaise fortune bon cœur, Mathys avait de plus en plus de difficultés. Il avait toujours pratiqué différents sports. C’était sa manière à lui de réguler son stress, voire la plupart de ses émotions. Malheureusement, ses pratiques sportives ont été interdites « pour sauver des vies ». Alors, l’unique exutoire prioritaire est devenu la vie virtuelle…

Plus tard, ce fut le second coup de barre : le couvre-feu. Ils étudiaient le jour, mais ne pouvaient plus se voir le soir. Ils ont transgressé quelques fois la règle. Le besoin de partager des moments d’intimité était plus fort.

Un matin, ils ont lu dans le journal que la police avait arrêté et reconduit chez lui un autre cégépien qui avait eu le malheur d’étudier virtuellement de jour chez ses parents. En fin de journée, il allait retrouver son amoureuse qui, elle aussi, avait passer sa journée à étudier chez ses parents.

Jennifer et Mathys prirent peur que, comme pour le jeune couple, un voisin ne les dénonce aux autorités policières et qu’ils se fassent arrêter. Ils ne voulaient pas non plus se retrouver exposés dans la presse. Alors, ils se jurèrent de ne pas recommencer, mais la solitude les envahissait si souvent… Même si leurs parents sont adorables, l’être aimé ne peut être touché. Pas de caresses.Pas de baisers. Pas d’intimité.

En même temps, ils ne comprennent pas pourquoi leur vie doit s’arrêter. Ils ont des amis qui utilisent « Tinder ». Même des couples d’amis ont fini – pour maintenir un semblant de liberté et, sans doute, leur couple respectif – par recourir à l’application pour avoir des « one-afternoon » à gauche et à droite. Parfois, plusieurs « date » avec des inconnus dans la même semaine.

S’étonne-t-on que la Santé publique de l’Alberta ait observé une recrudescence du nombre de cas de maladies vénériennes?

Pourtant, les jeunes adultes adeptes de ces ébats ne sont pas allés grossir les rangs des personnes hospitalisées à cause du virus qui préoccupe tellement de gens pour le moment.

Et puis, ces jeunes ne sont pas cons. Ils comprennent bien que les influenceurs leurs parlent d’hypothèses statistiques pour leur faire peur et les culpabiliser. Ils voient quotidiennement des chroniqueurs répandre des idées reçues qui déchirent de plus en plus la communauté, voire les familles. Ils ne comprennent pas cette haine et cette décharge de violence manuscrite envers les jeunes. En effet, la plupart d’entre eux respectent les règles sanitaires…

Et Mathys, lui? L’hiver dernier, il y avait déjà eu plusieurs alertes. L’excès d’émotions et la peur d’échouer son année l’a fragilisé.

Un copain lui a parlé de « pot ». Il n’avait pas encore l’âge d’aller en chercher à la SQDC, mais le marché noir existe encore pour les ados et très jeunes adultes.

Et puis, ces succursales étant restées ouvertes comme « magasin essentiel », cela ne doit pas être si terrible d’en prendre.

Très sportif, il avait toujours refusé de prendre même une poff. Ses copains le respectaient. Il prenait une bière à l’occasion, mais restait soucieux de sa santé.

Jennifer avait adopté le même mode de vie. Sensible à la santé globale, elle veut devenir acuponcteure. Elle résiste, mais pas son amoureux.

Mathys commence à consommer. D’abord, un peu.

Puis, de plus en plus…

DES HONNÊTES GENS

Dès la fin de sa session, Jennifer alla travailler pour profiter de l’été afin de mettre de l’argent de côté.

Elle médite aussi, le plus souvent possible. Cela l’aide à tempérer la peine qui parfois l’envahit jusqu’à lui donner envie de vomir. Alors, elle se force à essayer de ressentir un minimum de compassion pour les gens qui souffrent.

Son amoureux, en revanche, a de plus en plus de difficultés à sortir du sous-sol de ses parents. Ils se voient de moins en moins. Elle espère que ce sera une mauvaise passe et que son chum se reprendra.

Un jour, elle est au bord d’un feu avec ses amies du secondaire. Elles boivent un peu. C’est légal désormais. Et puis, elles ont besoin de s’échapper de toutes ces annonces catastrophiques répétées inlassablement dans les médias. Elles ont juste besoin de respirer un peu.

Au détour d’une conversation, elles se fait crier dessus par un groupe de filles qui ont été récemment vaccinées. Ses « amies » lui reprochent de ne pas avoir fait le même choix. « Tu es une égoïste ». « À cause d’inconscients comme toi, on ne pourra pas retourner en présentiel à l’école ». « Tu vas me tuer ».

Jennifer en a pris plein la figure. Aucune autre amie n’a osé prendre sa défense. C’est vrai qu’il faut du courage, ou de l’inconscience, pour oser questionner ou se sentir mal à l’aise face au discours dominant. Il est parfois plus facile de s’acoquiner avec une théorie simplifiée que de questionner l’absence de débat contradictoire.

Pourtant, elle veut devenir acupuncteure. Elle sera professionnelle de la santé et, diplômée, elle fera partie d’un ordre professionnel. La discipline qui l’attire peut contribuer à soutenir le système immunitaire. Elle a lu beaucoup aussi. Elle a souvent discuté avec ses parents, son oncle et sa tante, pour valider certaines perceptions de la santé. Elle s’étonne que le seul discours officiel pour prendre soin de son système immunitaire soit l’injection d’un produit expérimental.

Pourquoi ne peut-elle pas choisir comment prendre soin de sa santé?

Pourquoi doit-elle accepter de céder le pouvoir sur son corps à une industrie bien relayée par ses influenceurs?

Pourquoi les seules stratégies proposées pour prendre soin de sa santé nécessitent d’absorber ou de se faire inoculer des molécules chimiques protégées par des secrets industriels qui empêchent qu’on puisse vraiment savoir ce que contient le produit?

Quelle est la part de choix que l’individu a encore sur son corps?

ELLE SE SENT SI SEULE

Elle aurait tellement besoin d’en parler, mais à qui? En qui peut-elle encore faire confiance, puisqu’elle-même a perdu tous ses repères? Et Mathys qui n’est plus vraiment là… Il est gelé du matin au soir. Il boit de plus en plus et s’enferme dans une vie virtuelle de plus en plus agressive…

Un matin, elle se réveille avec une drôle de sensation. Son téléphone a bipé à de nombreuses reprises. Plein de textos sont arrivés : « tu es une meurtrière, tu as tué la grand-mère de Martine. Tu l’as infectée le soir du grand feu et Martine a transmis le virus à sa grand-mère, alors que les deux étaient doublement vaccinées ».

S’en suivent des messages de toutes ces « amies » de plus en plus agressives.

Elle s’effondre. Pleure. Durant des heures… Elle n’était pas « infectée », comment aurait-elle pu transmettre le virus à une dame qu’elle n’a jamais rencontré, ni même croisé? 

Elle tente de parler à Mathys, mais il ne répond pas. Elle se relève, les yeux rougis. Dans l’espoir d’être écoutée et rassurée, elle va le voir chez lui. Elle le trouve dans le sous-sol, recroquevillé, soul, baignant dans du vomi.

Elle prend alors son courage à deux mains. Du moins ce qu’il lui reste… Elle commence à le nettoyer. Quelques instants plus tard, les parents de Mathys reviennent du travail. Avec leur aide, elle le change et le couche dans son lit.

Elle voit ses beaux-parents inquiets, angoissés. Elle n’ose pas leur dire ce qui l’accable, ils en ont déjà tellement sur leurs épaules. Elle veillera sur son amoureux toute la nuit… Son sommeil est entrecoupé d’angoisses et de pleurs.

Le lendemain, elle se dirige vers une « clinique de vaccination » sans rendez-vous. Elle avait lu dans le journal que des bus se déplaçaient dans la ville pour vacciner les jeunes là où ils passent leur temps.

Elle n’y croit pas, elle s’en veut de ne pas s’écouter. Mais, elle n’en peut plus de résister. Elle« accepte » donc, contre son intime conviction, un traitement médical expérimental.

Dans les heures et les jours qui suivent, les effets secondaires sont dérangeants, mais elle les gère. Seule. Une solitude si violente.

LA BASCULE INFERNALE

Quelques semaines plus tard, elle va chercher sa seconde dose.

Malheureusement, cela se complique cette fois.

Comme de nombreux jeunes dont on n’entend pas parler dans les médias pour éviter de nuire aux campagnes publicitaires qui favorisent l’adhésion à la seule solution préconisée par les autorités médicales, elle a un accident cardiaque. Sévère. Elle est hospitalisée.

Elle sait que, selon un rapport du CDC publié en août 2021, on sait que cela arrive à un jeune sur 15 000 et que 25% des jeunes ne s’en remettent pas. Certains patients – pourtant en santé avant l’injection – se voient éventuellement imposer l’implantation d’un pacemaker pour amoindrir les effets de cette protéine présentée comme une formule miracle pour sortir d’une crise qui la dépasse…

Ses parents ne peuvent pas venir la voir. Son amoureux non plus. Les premiers, parce que les mesures sanitaires ont réduit à leur strict minimum l’humanité des soins, mais aussi les contacts humains avec les proches. Son amoureux, pour sa part, vient d’être hospitalisé aux soins intensifs. Le pot et l’alcool consommés pour ne plus ressentir la détresse psychologique ont eu raison de son foie, désormais très gravement endommagé.

Pendant la nuit, perdue, apeurée, découragée, elle va poser un geste ultime avec un objet qu’elle a pu « emprunter » sur un plateau sans surveillance…

Jennifer et Mathys ont sauvé des vies.

Avons-nous une part de responsabilité face au fait que leur vie a été scrappée?


UNE CRISE SILENCIEUSE

Un rapport récent (janvier 2022) de l’Union des étudiants du Québec rapporte que 7% des étudiants post-secondaires ont eu des idées suicidaires ces derniers mois, alors que 3% des jeunes adultes ont fait au moins une tentative de suicide.

De même, le rapport de l’INSPQ (janvier 2022) signale que les visites aux urgences pour les idées suicidaires ont grimpé de 15 %, et les tentatives de suicide de 23 % en deux ans pour les jeunes de 15 à 19 ans.

Actuellement, le taux de décès lié aux coronavirus avoisine 1,8% par rapport à l’ensemble des décès survenus au Québec. Pour sa part, le suicide est la cause de 1,7 % au Québec entre 2017 et 2019, ce qui en fait la septième cause de mortalité dans la province.

Les organismes notent une augmentation de 22% des appels à l’aide durant la première année de crise sanitaire, mais ce taux serait actuellement de 45% (automne 2021).

Lionel Carmant, ministre délégué au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a mis en place un tout nouveau programme d’aide en santé mentale en janvier 2022.


UNE DÉMARCHE RÉFLEXIVE BEAUCOUP TROP DISCRÈTE

Selon le British Medical Journal, le nombre de myocardites et péricardites fatales chez les jeunes serait, selon le CDC, de 20 par million de personnes, soit 2 pour 100 000 individus entre 0 et 19 ans. Pourtant, Israël relève des taux allant jusqu’à 1/3000 chez les moins de 24 ans. Quoi qu’il en soit, ces taux sont énormes en regard du nombre de personnes de cette tranche d’âge à être hospitalisées à cause des coronavirus.

Un débat multidisciplinaire a malheureusement toujours été refusé pour ne pas nuire à l’adhésion nécessaire en regard de la campagne de vaccination. Pourtant, cela aurait mérité une démarche réflexive plus poussée pour s’assurer que le principe de précaution envers les mineurs soit respecté au mieux.

Cette réflexion existe, mais elle n’est pas (encore) médiatisée. Différents groupes se sont constitués en marge des espaces publics et scientifiques traditionnels. Nombre de chercheurs et experts s’auto-censurent pour éviter d’être conspués comme « antivax » ou « conspirationiste ».


SOUTIEN GRATUIT

Votre vie est précieuse. Si vous avez besoin d’aide, contactez vos proches ou consultez les organismes de support (aide confidentielle):

Service de prévention du suicide du Canada (24/7/365) – Langues : anglais, français – 833-456-4566

Suicide action (24/7/365) – 866-277-3553 ou 1 866 APPELLE

Association québécoise de la prévention du suicide (rejoindre)


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