Trouver l’équilibre entre le respect du jardin secret de nos ados et les interventions nécessaires

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Si nos ados ont soif d'autonomie et de liberté, ils n'ont pas toujours l'expérience pour gérer les situations qui se compliquent... Beaucoup de parents cherchent un certain équilibre pour les accompagner et les aider à déployer leurs ailes, afin qu'ils s’impliquent dans le monde d’aujourd’hui malgré les défis de la société moderne!

Savez-vous que l’adolescence est désormais considérée, par les sociologues, comme un cycle de la vie allant de 10 à 26 ans? En effet, la vie sociale est de plus en plus complexe et cela prend de plus en plus de temps pour que nos jeunes développent assez de ressources pour atteindre une autonomie affective suffisante pour assumer pleinement leur vie d’adulte.

  • Qui sont ces adolescentes et ces adolescents d’aujourd’hui?
  • Comment sortir des conflits familiaux?
  • Comment composer avec leurs contradictions?
  • Comment les guider pour qu’ils se responsabilisent et s’impliquent dans leur vie?

Voici l’histoire de Mia qui, comme jeune adolescente, cherche à déployer ses ailes. Si ses parents respectent son jardin secret, est-ce que parfois il n’est pas utile de persévérer avec bienveillance pour s’assurer que tout va bien.

LE JARDIN SECRET

Mia vient de faire son entrée au secondaire. Elle sent qu’elle aura plus de liberté et d’autonomie. Ses parents, Catherine et Patrick, l’ont prévenue qu’en grandissant viendrait avec l’âge plus de liberté, mais comment va-t-elle s’organiser en étant moins «surveillée»?

Ils s’attendent à ce qu’elle soit autonome dans la gestion de son temps pour effectuer tant ses devoirs que l’étude nécessaire pour réussir ses examens. Ainsi, les parents de Mia regardent moins souvent qu’au primaire ses travaux et son agenda. Ils veulent lui faire confiance. Bien sûr, ils observent. Parfois, ils s’inquiètent, mais elle leur assure. Ils n’insistent pas.

Mia n’a pas envie de parler de ses cours et de ce qu’elle apprend à l’école. Elle fait confiance à ses parents, mais veut se créer un jardin secret. Parfois, elle nomme qu’elle s’ennuie à l’école, mais qu’heureusement ses amies sont là. Catherine et Patrick n’en savent pas beaucoup plus. Au fil des semaines, elle développe des réflexes comme se ronger les ongles. Elle est de plus en plus souvent colérique. Ils mettent ses réactions sur le compte de «la crise d’ado».

TROUVER UN ÉQUILIBRE

Puis, le premier bulletin arrive : Mia est en échec dans plusieurs matières. Assis tous les trois à table, les parents choisissent de l’aborder en douceur pour essayer de comprendre ce qui s’est passé pour que ses résultats chutent ainsi. Elle se met à pleurer. Elle leur avoue qu’elle a perdu le contrôle de ses études. Lorsque son retard dans ses travaux a pris une trop grande ampleur, elle était trop déçue de ne pas y être arrivée seule et elle a préféré garder ça pour elle.

Les parents de Mia réalisent que, même si leur fille vieillit, elle a encore besoin d’un cadre structuré et d’accompagnement dans ses études. Ils établissent donc une routine, comme lorsqu’elle était au primaire. En revenant à la maison, elle prend une collation et s’installe à table pour faire ses devoirs. Elle n’y va pas de bon cœur. Mais, les parents voient un changement dans sa façon d’aborder l’école. Mia est sécurisée de savoir que ses parents sont là pour la soutenir, elle a encore besoin d’eux.

Bien sûr, nos ados ont besoin de sentir qu’ils peuvent déployer leurs ailes. C’est d’autant plus important s’ils ont l’impression qu’ils sont infantilisés. De plus, ils visionnent des films et des séries exposant la vie de jeunes un peu moins jeunes qu’eux. Ils s’attachent aux personnages et ils voudraient avoir autant de liberté qu’ils en auront dans trois ou quatre ans.

Et quand ils se trompent, ils n’osent pas toujours en parler avec leurs parents. C’est en étant calme, cohérent et constant que nous pourrons les aider à ce qu’ils soient en mesure de trouver un certain équilibre.

MIEUX COMPRENDRE LES DIFFICULTÉS DE CERTAINS ENFANTS ET ADOS

On constatait, dès 2018 (date de la dernière publication de données par l’INESS), que 15% des élèves de 5e et 6e années primaires devaient prendre des psychostimulants pour réussir leur année scolaire. C’est quatre fois plus qu’au Canada anglais et 50 fois plus qu’en France. De même, on constate que 17% des élèves nés à l’automne sont diagnostiqués TDA ou TDAH, mais cela monte à 22% chez les jeunes nés pendant l’été. Ce qui est vrai, c’est la difficulté de se concentrer, de s’assoir longuement, de coopérer, de suivre les consignes, de répondre aux attentes des adultes… Mais est-ce que cela reflète un trouble ou un défi qui demande simplement que le cerveau de l’enfant ou de l’ado puisse maturer à son rythme?

En d’autres mots, est-ce que la théorie affirmant que le TDAH est un trouble neurodéveloppemental d’origine génétique est la seule explication des problèmes rencontrés par nos enfants et nos adolescents durant leur parcours scolaire? Existe-t-il des situations où l’on doit se méfier des évaluations? Pourquoi le Québec présente le plus haut taux de TDAH diagnostiqué au Canada et le plus haut taux au monde? Cette situation est connue depuis des années, pourquoi les choses ne changent pas? Si vous êtes parents, par où commencer si vous soupçonnez un TDAH chez votre enfant? Et si c’était bien différent de ce qu’on croyait?

Pour un temps limité, accédez gratuitement à une conférence bâtie sous forme d’échange entre Éric Simard, Ph.D. en biologie, et moi pour explorer des pistes qui explique autrement les défis ou difficultés de certains de nos jeunes (accès gratuit pour un temps limité). Au fil des échanges, nous discuterons des évaluations menant aux diagnostics de TDAH, des considérations entourant les capacités de ces enfants, des approches proposées pour les aider et de notre vision comme société qui mène à l’usage abusif des psychostimulants.

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