Accueillir un enfant, c’est merveilleux, mais aussi très stressant

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Peu de personnes sont réellement préparées à devenir des parents. La société est de plus en plus complexe et les gens ont de la difficulté à s’y adapter, car les repères sont très mouvants. Bien sûr, il y a les congés de maternité et paternité. Le couple peut choisir le rythme qui leur convient pour vivre les premiers mois de l’arrivée du bébé. Toutefois, est-ce suffisant?

Quel environnement aimerait la maman? S’est-elle posé la question? A-t-elle pris le temps de s’écouter? A-t-elle rédiger ce que les accompagnantes à la naissance appellent «un plan d’accouchement» qui aidera l’équipe médicale à mieux connaître les intentions et les moyens privilégiés pour accoucher en fonction de ses souhaits et attentes? Naissance à la maison? En maison de naissance? À l’hôpital? Dans une piscine? Avec un ballon? Et quelle place pour le papa? S’il peut, de nos jours, assister à l’accouchement, quels sont leurs besoins à l’un comme à l’autre? Est-ce qu’ils auraient besoin d’un accompagnement individualisé? Il existe plusieurs options. Se préparer à accoucher dépasse largement le cadre des séances de respiration organisées par les services de santé ou autres institutions.

Et après, que se passe-t-il pour les jeunes parents?

ACCUEILLIR UN ENFANT EST MERVEILLEUX, MAIS AUSSI TRÈS STRESSANT

Éric et Brigitte ont accueilli leur nouveau-né voilà maintenant quelques semaines. C’est leur premier enfant. Brigitte a pris soin de tout prévoir et de tout organiser avant l’arrivée de leur bébé. De son côté, Éric se laissait porter par les demandes de sa conjointe. Il ne savait pas trop comment prendre les devants. De toute façon, Brigitte a naturellement tout pris en main, ce qui convenait à Éric qui, après quelques jours de congé, est resté centré sur les tâches professionnelles de leur petite entreprise familiale.

Même s’ils pensaient avoir tout prévu avant l’arrivée de leur enfant, rien ne les préparait à la réalité qu’est d’avoir un bébé. Arnaud a maintenant 4 semaines. Brigitte se sent épuisée : son sommeil est compliqué ; elle s’inquiète au moindre pleur du bébé ; elle se demande si l’allaitement est suffisant ; elle veut que son conjoint soit là, mais quand il est là, elle veut qu’il parte ; elle doute de ses compétences de maman ; etc. 

Au départ, elle avait assuré à Éric qu’elle prenait tout en main. Toutefois, elle sent maintenant l’épuisement prendre le dessus. Aussi, elle pensait être à la hauteur et pouvoir tout assumer toute seule mais elle sent qu’elle n’y arrive pas. Un sentiment d’échec l’envahit. « Pourquoi d’autres semblent tellement bien y arriver et pas moi ? »

De son côté, Éric constate la fatigue de Brigitte, comme la sienne puisqu’en plus de la gestion de l’entreprise, ses nuits sont aussi rythmées selon les besoins du bébé, alors qu’il change la couche du nourrisson avant de le conduire pour une tétée… Il prend beaucoup sur lui, mais il voit bien qu’elle est à fleur de peau et qu’elle se met beaucoup de pression pour être une bonne maman. Son instinct de protection s’installe, il voudrait envelopper son fils et sa conjointe, mais cela augmente son stress au travail. Il devient irritable… Des conflits émergent au sein de son équipe d’employés et des clients commencent à se plaindre de comportements problématiques…

UNE ADAPTATION CONSTANTE

En fait, peu de personnes sont réellement préparées à devenir des parents. La société est de plus en plus complexe et les gens ont de la difficulté à s’y adapter, car les repères sont très mouvants. Bien sûr, il y a les congés de maternité et paternité. Le couple peut choisir le rythme qui leur convient pour vivre les premiers mois de l’arrivée du bébé. Toutefois, est-ce suffisant.

Une des choses qui m’a le plus étonné durant les 48h que je suis resté à l’hôpital quand mon fils est né, c’est – d’une part – la faible connaissance de l’impact des stresseurs sur la quiétude de la maman et du bébé. Certes, le personnel effectuait son travail, et il le faisait bien, mais de manière parfois tellement mécanique que cela créait beaucoup de stress. Je me suis souvent félicité d’être devenu papa sur le tard, bien solide dans mes convictions et mes connaissances pour m’assurer du bien-être de ma conjointe et de notre enfant. Je m’inquiétais toutefois pour les jeunes parents…

D’autre part, je me suis senti interpellé par la détresse des pères qui se sentent d’autant plus impuissants que leur conjointe souffre des contractions parfois très douloureuses ou qui ne savent pas trop comment prendre soin de leur poupon. On dirait que la périnatalité est encore un espace strictement féminin, alors que les pères ont de la difficulté à s’y retrouver. J’ai aussi senti la désapprobation de plusieurs infirmières, alors que je respectais à la lettre les demandes de ma conjointe. Heureusement que je savais ce que ma conjointe et moi voulions et ne souhaitions pas…

MIEUX GÉRER LA CHARGE MENTALE

Qu’on le veuille ou non, la grossesse et les premières semaines qui suivent la naissance ont un impact tant sur la famille que sur le bébé. Cela demande toute une adaptation et toute adaptation fait émerger une charge mentale qui s’accumule si on n’a pas appris à la contrôler. C’est d’autant plus important que le stress vécu par les parents va avoir une incidence sur les ressources psychologiques du bébé. Pour s’assurer de répondre au mieux à ses besoins, deux stratégies sont essentielles :

  • prendre le temps avant la naissance de bien discuter des besoins de la maman et des aspirations de chaque parent, mais aussi d’identifier les options si c’est plus compliqué que prévu;
  • apprendre à prendre soin de soi, et ce, même quand on est occupé par différentes tâches familiales ou professionnelles, c’est-à-dire sans nécessairement s’isoler du reste de la famille.

Trop souvent, on croit qu’on doit « sortir de la maison » pour prendre soin de soi. Parfois, c’est aussi nécessaire que possible mais, souvent, c’est totalement impossible surtout s’il y a plusieurs enfants qui ont des besoins différents les uns des autres. Alors, comment mieux gérer sa charge mentale et réduire l’impression d’être un mauvais parent?

Je vous reviendrai prochainement avec des solutions qui vous aideront à réaliser ces deux objectifs et, si vos enfants sont déjà bien présents dans vos vies, comment prendre soin de vous-même même quand vous êtes pris par les demandes des enfants ou vos réalités professionnelles.

MIEUX COMPRENDRE LES DIFFICULTÉS DE CERTAINS ENFANTS ET ADOS

On constatait, dès 2018 (date de la dernière publication de données par l’INESS), que 15% des élèves de 5e et 6e années primaires devaient prendre des psychostimulants pour réussir leur année scolaire. C’est quatre fois plus qu’au Canada anglais et 50 fois plus qu’en France. De même, on constate que 17% des élèves nés à l’automne sont diagnostiqués TDA ou TDAH, mais cela monte à 22% chez les jeunes nés pendant l’été. Ce qui est vrai, c’est la difficulté de se concentrer, de s’assoir longuement, de coopérer, de suivre les consignes, de répondre aux attentes des adultes… Mais est-ce que cela reflète un trouble ou un défi qui demande simplement que le cerveau de l’enfant ou de l’ado puisse maturer à son rythme?

En d’autres mots, est-ce que la théorie affirmant que le TDAH est un trouble neurodéveloppemental d’origine génétique est la seule explication des problèmes rencontrés par nos enfants et nos adolescents durant leur parcours scolaire? Existe-t-il des situations où l’on doit se méfier des évaluations? Pourquoi le Québec présente le plus haut taux de TDAH diagnostiqué au Canada et le plus haut taux au monde? Cette situation est connue depuis des années, pourquoi les choses ne changent pas? Si vous êtes parents, par où commencer si vous soupçonnez un TDAH chez votre enfant? Et si c’était bien différent de ce qu’on croyait?

Pour un temps limité, accédez gratuitement à une conférence bâtie sous forme d’échange entre Éric Simard, Ph.D. en biologie, et moi pour explorer des pistes qui explique autrement les défis ou difficultés de certains de nos jeunes (accès gratuit pour un temps limité). Au fil des échanges, nous discuterons des évaluations menant aux diagnostics de TDAH, des considérations entourant les capacités de ces enfants, des approches proposées pour les aider et de notre vision comme société qui mène à l’usage abusif des psychostimulants.

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