L’excès nuit en tout! Trouvons le moyen de rester ZEN durant l’été

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La période des vacances est propice pour s'évader et se distraire de tous les stresseurs de la vie. Pourtant, certaines personnes se retrouvent plus fatiguées après leurs congés qu'avant de les débuter, à moins qu'ils ne tombent malades au début. Comment éviter les excès et se ressourcer vraiment?

Il est comique de voir comment, parmi mes amis et collègues, nous constatons à quel point les individus ont de la difficulté à se projeter au-delà du 20 août prochain. C’est déjà un défi chaque année, mais on dirait que ce phénomène est encore plus intense cet été. 

Je ne reviendrai pas sur les raisons, je les ai abordées dans un précédent texte sur l’adaptation et la sur-adaptation, ainsi que les opportunités qui se présentent à nous notamment pour identifier nos croyances et libérer notre puissance intérieure, dégagée de cet exosquelette devenu désuet. 

LE RYTHME DE CHACUN

Je suis toujours surpris de constater la différence de rythme entre ma conjointe et moi. 

Durant l’année, elle est toujours calme. Elle médite souvent, notamment avant de débuter sa journée de travail. Elle fait plein de choses, autant pour elle que la famille, mais toujours avec douceur. Deux fois par année, elle prend quelques jours pour aller faire du QiGong…

L’ostéopathie impose ce rythme, alors qu’elle a plus besoin que moi de sortir de la maison pour ne pas se sentir sollicitée par la réalité de la vie familiale…

Pour ma part, je fais de très longues journées: il y a la clinique, les formations, les tournages, la gestion des entreprises, mes implications sociopolitiques, etc. Il n’est pas rare que je travaille 6 jours sur 7, profitant des samedis et dimanches matins pour, notamment, écrire, alors que la maisonnée dort encore.

J’ai mon équilibre, tout en consacrant aussi du temps pour une qualité de vie de famille. Je ne m’assoirai pas pour méditer, mais j’essaie de rester ZEN tout au long de la journée. Ces dernières années, c’est « ma vie sociale » qui a été réduite…

LE TEMPS DES VACANCES

Ainsi, la première semaine de congé, je la passe à mettre mon cerveau à « off » souvent à lire un roman interminable, alors que ma conjointe aimerait profiter de ce temps pour faire 1001 choses (marcher, faire du vélo, visiter, etc.)! 

Ce n’est que la deuxième semaine que nos rythmes s’accordent beaucoup mieux. Nous avons dû apprendre à composer avec ces rythmes bien différents.

Et les vôtres? Comment les planifiez-vous?

Avez-vous un rythme différent de votre partenaire de vie ou de vos enfants?

Prévoyez-vous de partir?

Courrez-vous les festivals et les terrasses, sans oublier les boites de nuit?

LE RISQUE DE TOMBER MALADE

Un premier constat, c’est le nombre de personnes qui, épuisées, égrainent les jours avant les congés. Elles vont au-delà de leurs limites et tombent malades pour forcer le repos du guerrier.

On voyait cela surtout pendant le congé des Fêtes de fin d’année, mais force est de constater que plusieurs virus circulent en ce moment, pas juste celui qui nous préoccupe depuis 2,5 ans, et qu’ils forcent le repos d’un ou plusieurs membres de la famille.

D’ailleurs, j’y ai souvent été abonné en décembre. Rien de grave, mais cela m’a amené à mieux planifier les dernières semaines avant mon congé: fermer certains dossiers, mieux gérer mon emploi du temps… et planifier le retour en janvier.

Pour éviter des ennuis de santé cet été, essayez donc de ralentir déjà le rythme avant de débuter vos vacances. D’ailleurs, de nombreuses conventions collectives prévoient des semaines de 4 ou 4,5 jours par semaine pour ralentir le rythme du travail durant la période estivale. 

AGENDA DE PREMIERS MINISTRES 

Quelque part, « tomber malade » empêche de céder à cet agenda de premiers ministres en période électorale que beaucoup se créent pour ne rien manquer…

Cela peut distraire, mais c’est peu reposant… et cela conduit vers une nouvelle course folle jusqu’à Noël. Qui est également une période folle avec les fêtes de famille et entre amis, avant de repartir pour six à sept mois de folie et compter les jours avant le congé estival…

Il faut donc – et c’est urgent – ralentir le rythme. Ce n’est pas une question de quantité d’activités, mais de moments de qualité pour se ressourcer.

Choisissez les activités et acceptez de renoncer à certaines tentations, invitations ou opportunités. Il y a tellement de choses qui nous sont proposées – et c’est génial, il y en a pour tous les goûts – qu’il faut orchestrer son temps de vacances. Sans cela, on sera plus fatigué après les congés qu’avant de les débuter.

Il y a quelques jours, je lisais une chronique d’Anne-Françoise Meulemans, une médecin et psychothérapeute belge, à propos des vacances que de nombreuses personnes se planifient. 

Elle y mentionnait qu’il était nécessaire de trouver un équilibre entre « répondre à ses besoins » et « répondre aux besoins de ses proches. »

Elle expliquait la nécessité de privilégier la bienveillance et de tempérer l’ardeur à vouloir tout faire.

Qu’on se le rappelle: l’excès nuit en tout.

PRÉPARER UN RETOUR SEREIN AU TRAVAIL 

Elle expliquait également que « certains ont le chic de la maltraitance au carré, retour à 2h du matin, reprise du travail quelques heures après, avec toutes les lessives, les courses, le rangement qui vont nous faire perdre en quelques jours seulement le bénéfice de nos vacances. Sans oublier, tout le retard à rattraper au travail. »

La médecin encourageait dès lors de prendre au moins deux jours chez soi avant de repartir sur le chemin du travail. Aucune activité spécifique, excepté de maintenir un minimum de sérénité avant de reprendre le gouvernail professionnel…

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