Les situations difficiles dans nos familles sont la conséquence d’un conflit de logique

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La plupart des situations menant aux crises sont liées à un conflit de logique : celle de l’enfant face à celle de l’adulte, celles entre deux enfants, mais aussi celles entre deux adultes! Dès lors, nous avons deux choix. Nous persuader que l'enfant à tort et que nous avons raison, mais les crises peuvent être intenses ou l'enfant va inhiber sa force de vie et, plus tard, manquer de de ressources pour gérer des imprévus. L'autre solution, c'est d'essayer de comprendre les différentes logiques et, comme au judo, travailler avec la logique de l'enfant pour l'amener vers plus de responsabilisation.

Savez-vous que la plupart des situations menant aux crises sont liées à un conflit de logique : celle de l’enfant face à celle de l’adulte, celles entre deux enfants, mais aussi celles entre deux adultes !

Pour comprendre ce phénomène, j’aime beaucoup rappeler que le temps n’est pas compris de la même manière chez les enfants, les ados et les adultes ! Les conflits de logique en regard du temps sont si intenses et fréquents, que les Grecs anciens avaient trois dieux pour parler des conflits entre les personnes, jeunes et moins jeunes !

COMMENT LE TEMPS EST VÉCU PAR LE JEUNE ENFANT ?

Dépêche-toi! Nous n’avons pas le temps! Comment se fait-il que tu ne sois pas encore prêt? Tu vas rater ton bus! Mais qu’as-tu fait pendant tout ce temps? Tu es dont bien lent! Es-tu paresseux?

Toutes ces phrases semblent être dites par les parents de Sacha jour après jour sans qu’il n’y ait de réel impact sur son efficacité à se préparer le matin.

La maman de Sacha s’impatiente car son emploi du temps est serré les matins de semaine et elle craint d’être en retard.

De son côté, Sacha préfère jouer dans sa chambre plutôt que de se préparer pour l’école…

Curieusement, lorsqu’il est le temps d’aller en ski et d’enfiler ses combinaisons et tous ses vêtements d’hiver, Sacha ne perd pas de temps! Il adore aller en ski d’autant plus qu’il va retrouver son cousin sur les pentes. C’est le bonheur!

La différence entre les matins de semaine et ceux de la fin de semaine est flagrante. Qu’est-ce qui explique que l’efficacité de Sacha à se préparer varie selon ce qu’il a à faire ?

À la suite de sa participation à l’une de mes conférences («Les maîtres du temps»), la maman de Sacha comprend qu’il y a plusieurs logiques reliées au temps.

D’abord, il faut savoir que le temps n’existe pas durant la petite enfance.

Pour sa part, l’enfant d’âge primaire est dans la logique du «temps affectif». Il aime ce qu’il fait? Le temps passe rapidement. Il n’aime pas ce qu’il fait? C’est fastidieux! Il a envie, tout va vite. Il anticipe un ennui, tout devient long…

Aussi, les enfants ont besoin que nous les guidions en ce qui a trait à la gestion du temps surtout quand la motivation ou l’intérêt est faible. Le parent doit alors s’attendre à répéter ce qui est attendu à son enfant et l’accompagner davantage lorsque c’est nécessaire.

COMPRENDRE LA LOGIQUE DE L’ENFANT POUR MIEUX L’ACCOMPAGNER

Sachant cela, elle ajuste ses matins de la semaine. Elle se lève un peu plus tôt pour prendre le temps de se préparer. Ensuite, elle se garde du temps pour accompagner son fils dans les différentes routines qu’il a à faire.

Elle le guide pas à pas. C’est exigeant au départ mais l’ambiance à la maison est plus harmonieuse. Les matins sont plus doux et le reste de la journée se porte mieux ainsi.

Si vous saviez toutes les disputes et crises que vous éviteriez si vous connaissiez mieux les logiques des enfants et des ados. Leur comportement nous enseigne tellement de choses, mais on n’a pas nécessairement appris à le décoder…

Il serait donc peut-être utile de se mettre en quête d’un système de référence pour mieux comprendre comment les émotions influent sur les comportements et comment, en les comprenant mieux, on réduit les moments de conflits. Qu’en pensez-vous ?

MIEUX COMPRENDRE LES DIFFICULTÉS DE CERTAINS ENFANTS ET ADOS

On constatait, dès 2018 (date de la dernière publication de données par l’INESS), que 15% des élèves de 5e et 6e années primaires devaient prendre des psychostimulants pour réussir leur année scolaire. C’est quatre fois plus qu’au Canada anglais et 50 fois plus qu’en France. De même, on constate que 17% des élèves nés à l’automne sont diagnostiqués TDA ou TDAH, mais cela monte à 22% chez les jeunes nés pendant l’été. Ce qui est vrai, c’est la difficulté de se concentrer, de s’assoir longuement, de coopérer, de suivre les consignes, de répondre aux attentes des adultes… Mais est-ce que cela reflète un trouble ou un défi qui demande simplement que le cerveau de l’enfant ou de l’ado puisse maturer à son rythme?

En d’autres mots, est-ce que la théorie affirmant que le TDAH est un trouble neurodéveloppemental d’origine génétique est la seule explication des problèmes rencontrés par nos enfants et nos adolescents durant leur parcours scolaire? Existe-t-il des situations où l’on doit se méfier des évaluations? Pourquoi le Québec présente le plus haut taux de TDAH diagnostiqué au Canada et le plus haut taux au monde? Cette situation est connue depuis des années, pourquoi les choses ne changent pas? Si vous êtes parents, par où commencer si vous soupçonnez un TDAH chez votre enfant? Et si c’était bien différent de ce qu’on croyait?

Pour un temps limité, accédez gratuitement à une conférence bâtie sous forme d’échange entre Éric Simard, Ph.D. en biologie, et moi pour explorer des pistes qui explique autrement les défis ou difficultés de certains de nos jeunes (accès gratuit pour un temps limité). Au fil des échanges, nous discuterons des évaluations menant aux diagnostics de TDAH, des considérations entourant les capacités de ces enfants, des approches proposées pour les aider et de notre vision comme société qui mène à l’usage abusif des psychostimulants.

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