Choisir sa posture émotionnelle

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La vie nous réserve, à tout moment, bien des défis. À tout âge, tout moment, tout environnement. Nous vivons aussi des moments de bonheur. Mais, est-ce que ces moments paisibles sont la conséquence de situations extérieures ou est-ce un choix intérieur?

Quand j’étais enfant, une chanson m’inquiétait, car elle donnait l’impression que tout espoir était vain. Avec sa chanson « Le Sud », Nino Ferrer exposait un lieu idyllique où il faisait bon vivre. Il faisait bon vivre, tout le monde était heureux… mais « un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre, on n’aime pas çà, mais on ne sait pas quoi faire… »

Je ne peux pas m’empêcher de faire un rapprochement avec la situation que nous vivons en ce moment en regard de cette crise qui s’éternise. J’observe tellement de détresse chez de nombreuses personnes. Certaines vivent très mal la situation et leurs accès de colère, d’agressivité et de violence verbale sont nombreux. J’espère que, de votre côté, les défis ne sont pas trop bousculants.

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« Apprivoiser les 1001 émotions qui colorent la vie des familles. »

Je crois que, si nous avons une chose à apprendre de cette crise sanitaire, c’est de rester le plus conscients possible de nos émotions et des impacts de nos comportements sur autrui.

On ne peut pas modifier ce qu’autrui pense, dit ou agit, mais nous avons la possibilité de choisir notre posture émotionnelle en essayant de développer le plus de compassion possible pour éviter d’être emportés par les émotions des autres.

CHOISIR

Durant mon enfance, le film « Quo Vadis » était diffusé chaque année. Quo vadis se traduit littéralement par « où vas-tu? »

On pourrait aussi le traduire par « que choisis-tu? », ce qui permet d’actualiser cette histoire pour nous.

En fait, ce péplum raconte l’histoire des premiers chrétiens accusés d’avoir mis le feu à Rome en juillet 64. L’empereur Néron l’avait incendiée pour la reconstruire à sa manière et, devant la colère de son peuple, le despote avait besoin d’un bouc émissaire.

C’est ainsi que les chrétiens furent condamnés à mort. Beaucoup furent jetés aux lions dans le Cirque. On pourrait les imaginer complètement paniqués. Qui ne le serait pas?

Curieusement, il n’en était rien: ils chantaient et ils essayaient d’être le plus en paix possible. Ils savaient qu’ils allaient mourir, mais ils avaient décidé de vivre leurs derniers moments dans la compassion.

Enfant, je ne les comprenais pas. Pas une seconde. Vivant dans une famille dysfonctionnelle, je ressentais beaucoup trop de colère.

Par contre, je les comprends aujourd’hui. Ils n’avaient pas le choix de vivre ces événements atroces, mais ils pouvaient choisir leur posture émotionnelle.

Et les parents initiaient cette paix intérieure chez les enfants pour éviter qu’ils ne soient trop effrayés.

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On pourrait faire aussi une comparaison avec « La vie est belle« . Une petite famille se retrouvant au mauvais endroit au mauvais moment de l’Histoire du 20e siècle. Emprisonnés plusieurs mois dans un camp de concentration, le père fait croire à son fils que c’est un camp d’été. Il joue, met de la joie dans chaque moment et crée un environnement apaisant pour son fils de 5-6 ans.

Lui non plus n’a pas le choix des événements, mais il a le choix de sa posture émotionnelle. Et cette bienveillance induit plus de calme et se sérénité chez son enfant. Même quand les Nazis décidèrent de le fusiller, il conserva son esprit libre et fit croire à son fils que « tout allait bien », pour qu’il soit serein malgré la mort inéluctable.

INSPIRER NOS JEUNES

Bien sûr, ce n’est pas facile. Quand cela va bien, oui, la bienveillance va de soi. C’est quand les événements se compliquent que c’est difficile de maintenir la compassion et le respect de nous et d’autrui.

Pourtant, avons-nous seulement le choix? Oui, nous pouvons contribuer à l’agressivité qui se répand comme une tâche d’huile depuis 6 mois. Toutefois, nous pouvons aussi faire le choix de vivre le plus sereinement possible, d’être le plus respectueux et bienveillant possible.

Si nous y arrivons, nous aurons donc acquis quelque chose d’irremplaçable. Cela ne se fera pas en une seule journée. Il nous faut apprendre ce mode de vie. Et le rechoisir chaque jour. Faire un pas à la fois. Et inspirer nos jeunes à en faire autant.

TROUVER SA PART DE BONHEUR

J’ai grandi, depuis mon enfance. J’ose espérer qu’une part de Sagesse s’est peut-être emparée de moi. Mais, elle reste à choisir chaque matin, chaque heure, chaque minute. C’est la base de la pleine présence. Être présent pour choisir comment nous allons interagir avec autrui, même dans des situations difficiles.

Je crois que la chanson de Nino Ferrer me faisait croire qu’un jour, je pourrais créer un environnement plein de bonheur, sans effort. Or, force est de constater que nous avons tous le libre arbitre. Ce libre choix si cher à beaucoup d’être humain peut aussi nous conduire à saboter notre part de bonheur.

Est-ce qu’il y a de l’espoir? La réponse à cette question est certainement trop souvent guidée vers l’extérieur, vers l’environnement, vers l’entourage. Bien sûr, c’est important. Mais, si on ne peut pas contrôler grand chose, autant se recentrer sur l’espace que nous pouvons maîtriser: notre capacité à ressentir la paix intérieure…

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