6 objectifs des parents d’aujourd’hui

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À la lumière de mes années de psychothérapeute, de conférencier et de formateur, j'ai pu dégager les 6 grands objectifs que la plupart des parents ont dans leur vie familiale, tout en essayant autant de ne pas se perdre que de s'épanouir sur le plan du travail ou de la vie sociale. Est-ce possible, docteur?

Nous savons tous que les comportements des enfants et des ados reflètent leurs émotions. Toutefois, il n’est pas toujours facile de décoder les sources de leurs réactivités pour mieux guider les jeunes vers l’autonomie.

À quel moment est-ce normal ou anormal?

À quel moment est-ce un besoin ou un caprice? À quel moment sévir ou réconforter?

Le pire, c’est que cela peut varier d’un âge à l’autre, alors que ce qui est bon pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre.

DIMINUER LES COMPORTEMENTS DÉRANGEANTS.

Quand l’enfant ou l’ado vit trop de stress ou un excès d’émotions, les comportements dérangeants arrivent rapidement. Et je vous dirais qu’il faut aussi se méfier des jeunes qui répondent parfois (trop bien) aux consignes.

Si les premiers exposent leurs affects avec intensité et se voient fréquemment affublés d’un diagnostic de trouble de l’inattention, d’hyperactivité ou de trouble d’opposition, les derniers sont souvent parentalisés, c’est à dire qu’ils s’oublient pour répondre aux besoins des adultes, ce qui crée un terrain pour l’anxiété généralisée ou le burn-out avant 30 ans!

Si on veut soutenir les enfants et les ados à mieux canaliser leurs émotions, il nous faut découvrir des stratégies éducatives cohérentes et constantes pour réduire les comportements dérangeants et les conflits dans la famille. Le réflexe, c’est de punir. L’idéal, c’est d’encourager les comportements constructifs.

SORTIR DES LUTTES DE POUVOIR.

Plusieurs défis familiaux découlent des rapports de force. L’adulte veut se faire respecter et faire en sorte que le jeune s’applique dans ses tâches familiales et dans sa scolarité. Soit. Mais, il y a aussi les conflits entre parents qui n’ont pas pris le temps de créer un référentiel commun pour guider leurs interventions. L’enfant le voit vite et peut en profiter pour obtenir des gains.

Pire, les parents séparés qui poursuivent leurs conflits à travers l’éducation des jeunes. Oups. Cela arrive plus souvent qu’on ne le croit. Il est donc utile d’identifier les dynamiques qui stimulent les luttes de pouvoir et de créer un équilibre respectueux dans la coparentalité, même – et surtout – quand les parents sont séparés.

SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT AFFECTIF DES JEUNES.

Il y a quelques années, on avait établi que 21% des jeunes de 4 ans étaient en difficulté dans au moins une sphère de leur développement, alors qu’on constate que 30% des jeunes rencontrent ensuite des difficultés scolaires et sociales. Or, on sait que – désormais – c’est 28% des jeunes de 4 ans qui sont en difficulté aujourd’hui. Parmi eux, 1 fille sur 5, mais 1 gars sur 2.

Plusieurs facteurs expliquent ces statistiques, mais une des données les plus interpellantes détectée par les Services sociaux de l’Estrie, c’est que les techniques d’intervention précoce utilisées depuis 20 ans ne sont pas cohérentes avec le rythme du développement du cerveau. D’ailleurs, ils ont requis les services de Richard Robillard et les miens pour développer des pratiques basées sur les neurosciences affectives, plutôt que l’entraînement et le conditionnement prescris par les techniques comportementales.

La compréhension des défis psychologiques, mais aussi psychomoteurs, de chaque âge est nécessaire pour contribuer à l’épanouissement des enfants et des ados (et à celui de l’adulte aussi). En d’autres mots, ce n’est pas en tirant sur les feuilles de salade qu’elle pousse plus vite. Aussi, cela nous demande plus de qualité de présence et un cadre de vie plus cohérent et constant pour faire en sorte que les jeunes puissent grandir sereinement.

ÊTRE PARENT, MAIS AUSSI AVOIR UNE VIE DE COUPLE

Si vous saviez combien de fois j’ai rencontré des couples qui se sont séparés pour de mauvaises raisons. Oh, bien sûr: parfois, un « bon divorce » est mieux que de maintenir un « mauvais mariage. » Quand les adultes prennent des voies différentes que celles qui les mobilisaient au moment de mettre au monde leurs enfants, la séparation est nécessaire.

Quand je vous parle des mauvaises raisons, c’est parce que le couple s’aime encore, mais qu’ils se sont perdus. Oubliés.

Ces cinquante dernières années ont vu des changements majeurs dans la vie de famille. On veut se réaliser dans tout: la famille, le travail, les amis, le sport, etc. On veut performer. Et les réseaux sociaux agissent encore plus comme des promoteurs de cette constante envie de performer.

Le parent est parfois tellement investi dans l’éducation et la vie de famille, courant d’une activité à l’autre, tant les soirs que les fins de semaine, qu’il arrive toujours un moment où il se dit « si j’étais séparé, j’aurai une semaine pour m’occuper de moi et voir mes amis. » Somme toute, le couple s’étiole.

S’ils ne veulent plus partager de temps ensemble, pourquoi pas… Mais, si c’est juste parce qu’ils ont oublié de prendre soin du couple ou ne mette pas de limites aux demandes des jeunes, c’est dommageable pour tout le monde.

Il est donc utile de renforce la qualité de la vie de couple pour éviter que les tracas et les défis ne conduisent vers la séparation.

MIEUX GÉRER LES RÉALITÉS DU TÉLÉTRAVAIL

La gestion « travail-famille » est, depuis plusieurs années, compliquée. D’une part, on veut se réaliser comme professionnel. D’autre part, il y a des demandes légitimes de la part des enfants et du partenaire de vie. Il y a aussi la pression des patrons ou du marché, alors que les écrans font en sorte qu’on rapporte beaucoup plus facilement du travail à la maison.

Les enseignantes connaissent cela depuis la nuit des temps, puisqu’elles planifient souvent leurs cours ou font leurs corrections de la maison. Les entrepreneurs aussi, surtout lorsque les lieux de travail sont dans la maison. Et que dire pour les gestionnaires et les professionnels qui sont payés à la tâche et pas à l’heure…

C’est encore pire depuis le début de la crise, alors que le télétravail devient la norme pour respecter les consignes de distanciation physique imposées par la Santé publique. À la base, c’est – je crois – une bonne chose, ne serait-ce que pour réduire le temps passé dans les transports en commun ou l’auto.

Mais, cela peut se compliquer pour les personnes qui ont besoin de l’interaction avec leurs collègues pour se sentir autant mobilisés qu’heureux de travailler. Pire, les enfants (et les ados) qui courent dans la maison ou réclament notre attention viennent perturber le rythme de travail et cela réclame parfois beaucoup d’énergie pour se reconcentrer ou, du moins, éviter de faire des erreurs…

Il est donc important de comprendre le fonctionnement du cerveau en situation de stress et les signes de la suradaptation pour mieux orchestrer l’efficacité en télétravail.

DES OUTILS POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS

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-> des pistes pour trouver votre place dans votre famille, que vous soyez une famille nucléaire, monoparentale ou  reconstituée;

-> des stratégies d’intervention qui pourront vous inspirer dans votre travail en petite enfance, à l’école ou en clinique;

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